Succubes,femmes de lâenfer
 
 
 
 
 
 
  
Né dans une petite ville delâOklahoma dans le début des années 70, COOP (baptiséChris Cooper) est devenu un pilier dans lâart Pop actuel. Câest en faiten quittant sa ville natale et en allant sâinstaller à Los Angeles,Californie, que commença sa carrière dâartiste dans le milieuculturel de cette grande citée. Pour lui, cet exode vers la mégalopolefut un tremplin vers la gloire. Une gloire qui le rend maintenant connuà travers le monde. 
 
 
 
 
 

Son art reflète bien la vague de retouraux anciens modes de vie quâon peut voir de nos jours. Le retour des «pattesdâéléphant», des styles musicaux très funkyreflètent beaucoup cet vague. Câest dans cette optique que COOPse dégagera de la masse. Son dessin se donne beaucoup aux traitsdes affiches de sciences-fictions des années 50-60 et aux cartoonsde lâépoque.

 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 Pour en arriver là, COOP a développéune passion pour le style «sixties». Câest en visitant sonmonde que lâon peut comprendre lâorigine de son art. En fait sa maisonest remplit dâune collection de véhicules «Hot Wheels» , dâune série de figurines de son idole Frankenstein, de vieux vinylesde musique Surf Rock, dâune bibliothèque pleine de revues masculines,de livres de voitures et de Surf. Mais lâattraction la plus marquante estsa Ford Deluxe Club 1950 qui traîne dans son garage. Pour lui, savoiture est aussi importante que toute sa carrière. Câest bien pourquoion peut voir quantité de «Hot Rod» dans ses dessins. 

Son art, il lâa développé depuissa tendre enfance. Comme tous jeunes dessinateurs, il sâest intéresséà la BD et aux films de sciences-fictions. Il débuta sa carrièreen faisant des cartes de bingo et des affiches de spectacles rodéolocaux pour son père qui oeuvrait dans le monde du spectacle danssa petite localité. Enfin, le grand départ vers lâinconnu,vers Los Angeles. Arrivé dans la grande ville, il commence àtravailler pour Hustler (célèbre magazine porno) comme illustrateuret bédéiste. Ensuite, il fait la connaissance de Robert Williams,qui lui fut présenté par son grand copain, Frank Kozik. Cefut pour lui une projection dans la strate supérieure de lâart undergroundde Los Angeles. Depuis, il roule sa bosse en diffusant son art un peu partout.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Assez parler de sa route, parlons plutôtde sa technique et de son art. COOP fait parti des affichistes, un mouvementdâart Pop qui consiste à mélanger publicité et artsous forme dâaffiche. Cette pratique fut introduite par nul autre que ToulouseLautrec, célèbre peintre français, et fut appuyépar le mouvement de lâArt Nouveau et ensuite par le Pop Art. Cette formedâart permet donc à COOP de diffuser ses oeuvres à plusieursexemplaires grâce à la technique de sérigraphie. Enfait, COOP déteste les galeries dâart et surtout les vendeurs quiselon lui exploitent lâartiste en lui retirant une cotte exorbitante. COOPdiffuse donc ses dessins sous forme dâaffiches, de pins, de t-shirts, etc.Le tout étalés sur le marché par un vaste réseaude distribution à travers les États-Unis. Le résultatde toute cette sueur et de ces efforts...nous avons un homme qui peut maintenantse vanter dâavoir un chiffre dâaffaire annuel de plus de 100 000 $ US. 

En se qui attrait à sa technique, COOPest à la base un bédéiste. Il a débuter sacarrière en ne faisant que du noir et blanc. Câétait rapideet efficace. Mais, plus la machine commença à rouler, plusle marché lui imposait la couleur. Il effectua donc le saut versla couleur en faisant du à-plat, et plus ça allait, plusson désir de la couleur augmenta et maintenant, ses oeuvres tendentà devenir plus raffiné comme celles de son maître RobertWilliams. 

Comme médium, COOP utilise beaucoup lâacrylique,la gouache ainsi que lâencre, le tout sur du carton dâillustration. Laplupart de ses toiles étant de format très grand, COOP àdonc exploité la projection grand format à partir de dessinsgrandeur esquisse, sur des toiles et du maçonnaitre.

 

 
 
 

 
 
 
 
Maintenant est venu le temps de parler de laretombé de son art. COOP fut beaucoup critiqué par le faitque ses illustrations sont très explicites. Il fut surtout critiquépar la couverture de lâalbum Voodoo-U de Lords of Acid à cause deson illustration représentant un groupe de succubes (petite démone)sâadonnant à des exercices sexuelles très affectueux. PourCOOP,  les succubes plantureuses représentent la force de lafemme qui utilise sa sexualité pour attirer les hommes innocentou honnêtes dans ses bras meurtriers. Ce mythe à beaucoupinfluencé la démarche de COOP. Il a put enfin trouver lemoyen dâillustrer des femmes nues sans se faire catégoriser de pornographe.De plus, cela allait en union avec son orientation religieuse vers lâÉgliseSatanique.
 
 
 
Et câest dans ces quelques lignesque je vais en finir avec COOP en concluant que cet artiste à sutprendre le bon chemin vers la gloire et le succès artistique touten gardant son intégrité dâartiste. Pour lui, Son travailfournit tous les atouts pour être considéré comme delâart même si tout porte à croire que ce nâest que de la simpleillustration. Câest un travail dâune grande beauté et dâune grandeprécision fait par la main dâun homme.
 
NicolasVinet
belzebuv@yahoo.com